Libérez nos Moulins !
Mardi 16 Avril 2019, le rendez-vous est pris à la scierie avec notre députée locale.
Nos invités : Mme Olga Givernet (Députée de la 3ème circonscription de l’Ain), Mr Michel Darniot (Président de l’Association des Moulins de L’Ain – AMA), Mr Patrice Cadet (Président de l‘Association de Sauvegarde des Moulins de la Loire et référant technique), Mme Nicole Ruffin (Secrétaire de l’AMA), Mme Yaël Yavanovitch (Assistante de Mme Givernet)
Le thème de cette visite est de sensibiliser notre députée sur le rôle important que peuvent jouer les Moulins dans cette période de transition énergétique, et de libérer, enfin, le potentiel de « l’Eau qui ne dort pas».
Patrice Cadet et nos amis de l’AMA, argumentent, chiffres à l’appui, tous les bénéfices qu’apporteraient nos Moulins si les législations en vigueur nous donnaient enfin la liberté de les restaurer et non de les contraindre à l’abandon.
Démonstrations à la clé, nos deux turbines montrent avec simplicité comment le débit des sources de l’Allemogne se transforme aisément en Kilowatts « verts ».
Certes, notre petit Moulin est loin de rivaliser avec le mastodonte voisin de Genissiat et ses 6 alternateurs de 70 Mw, mais mises bout à bout, toutes ces pico centrales n’ont plus rien de ridicule.
Des chiffres et un constat à retenir :
- Les chercheurs estiment que 25 000 moulins à eau peuvent être relancés sur le territoirefrançais, qui a le plus gros potentiel de l’Union européenne.
- Les moulins et autres petits ouvrages anciens en place pourraient produire 4 TWh par an,l’équivalent de la consommation électrique hors chauffage de 1 million de foyers.
- La petite hydro-électricité par relance des sites existants présente un bilan écologiqueremarquable : meilleur bilan carbone de toutes les énergies, excellent taux de retour énergétique,peu d’usage de matières premières, pas de créations de nouveaux impacts sur les milieux et les riverains, préservation et gestion de plans d’eau, canaux, zones humides.
- Le tarif de rachat de la petite hydro-électricité (9 à 13 c€ / kWh) est inférieur à celui du petitsolaire de même dimension, et n’a pas besoin de stockage. En cas d’autoconsommation familiale ou en îlotage, le coût pour la collectivité est nul.
- Ce potentiel est réparti sur tout le territoire, il peut produire au plus près de la consommation et ila le soutien majoritaire des populations, contrairement à d’autres sources d’énergie. Ce sontaujourd’hui les freins administratifs qui bloquent ce potentiel, un paradoxe à l’heure de l’urgence de la transition énergétique !
- L’enjeu de la petite hydro-électricité est particulièrement important dans les têtes de bassinversant (zone amont des rivières) et petits fleuves côtiers, où la forte proportion d’ouvragesencore présents sur les cours d’eau et la faible densité de population font localement del’hydraulique une source d’énergie majeure pour la transition bas carbone.
- Certains choix de « continuité écologique » ont conduit à privilégier la destruction des sites de moulins et barrages, au lieu de les équiper de passes à poissons quand c’est nécessaire, et à compliquer leur relance énergétique très au-delà des règles européennes. Face aux contentieuxsoulevés par cette politique et au blocage de nombreux projets bas-carbone, une nouvelle politique publique s’impose.
Source : Patrice Cadet – Mars 2019